La loi Lemoine, adoptée le 28 février 2022, a profondément changé le paysage de l’assurance emprunteur en France. Cette législation a suscité beaucoup d’intérêt de la part de divers acteurs, tels que les médias, les compagnies d’assurances et, bien sûr, les emprunteurs. Les nouvelles règles mises en place sont d’une importance capitale pour quiconque envisage de souscrire un prêt immobilier, en particulier dans le cadre de projets professionnels. Examinons donc les différents critères à prendre en compte en matière d’assurance emprunteur selon cette loi.
Loi Lemoine : Une Révolution dans l’Assurance Emprunteur
Avant l’adoption de la loi Lemoine, l’accès à l’assurance emprunteur était largement régi par des normes strictes qui compliquaient souvent la tâche des emprunteurs. En 2025, il est devenu crucial pour les emprunteurs de comprendre les nouvelles règles pour mieux naviguer dans ce domaine. L’un des principaux aspects de cette nouvelle législation est la possibilité de changer d’assurance emprunteur à tout moment, ce qui représentait un tournant pour les consommateurs.
Les prêts couverts par cette loi incluent :
- Les crédits immobiliers destinés à l’acquisition d’une maison ou d’un appartement.
- Les prêts pour des ouvrages immobiliers à usage mixte (habitation + professionnel).
- Les financements liés à l’achat de terrains dans le but de construction.
En revanche, il est important de noter que les prêts concernés ne comprennent pas les prêts professionnels et ceux souscrits par des personnes morales (sociétés). Cela pose un défi certain pour les entrepreneurs, qui doivent souvent naviguer dans un cadre bien plus rigide. En 2025, alors que le marché évolue rapidement, il devient impératif d’être bien informé sur ces distinctions.

Un accès simplifié à l’assurance
Un autre changement crucial est la suppression du questionnaire de santé pour certains prêts. Cela signifie que les emprunteurs dont le montant assuré est inférieur ou égal à 200 000 € et dont l’échéance du prêt se termine avant leurs 60 ans n’ont pas besoin de subir une évaluation médicale, ce qui réduit considérablement le processus d’évaluation de l’assurance.
Ce changement se présente sous plusieurs aspects :
- Fin des obstacles liés à l’examen médical, permettant un accès plus rapide.
- Augmentation des opportunités pour des groupes d’emprunteurs qui, auparavant, pouvaient se voir refuser l’assurance en raison de problèmes de santé passés.
- Facilitation des procédures administratives, ce qui réduit le temps entre la demande d’assurance et son approbation.
Droit à l’Oubli et Assurance Emprunteur
Le concept de droit à l’oubli est un autre point fort de la loi Lemoine. Ce principe permet aux emprunteurs ayant eu des maladies graves de ne pas mentionner ces antécédents médicaux dans leur demande d’assurance, après un certain délai. Par exemple, les patients ayant guéri d’un cancer ou d’une hépatite C peuvent bénéficier de cette mesure après un délai de 5 ans post-traitement.
Cette évolution vise à protéger les emprunteurs et garantir un accès équitable à l’assurance. Il s’agit d’un pas en avant significatif, considérant que précédemment, les emprunteurs souffrant de telles maladies pouvaient se heurter à des refus ou à des primes d’assurance exorbitantes.
Les Implications pour les Emprunteurs
Les implications de cette nouvelle législation sont vastes et méritent une attention particulière. Parmi les principaux avantages, nous pouvons apprécier :
- Une réduction des coûts d’assurance, car les emprunteurs peuvent choisir des options plus adaptées à leur situation.
- Un accès élargi pour des groupes souvent marginalisés, y compris ceux ayant un passé médical complexe.
- Un système plus transparent où les emprunteurs sont mieux informés de leurs droits et des options qui s’offrent à eux.
Les Obligations des Banques et Assurances
La loi Lemoine impose également de nouvelles obligations aux banques et aux assurances. Par exemple, les institutions financières doivent désormais :
- Fournir une explication détaillée en cas de refus d’une demande d’assurance emprunteur.
- Informer chaque année leurs assurés sur leurs droits et les options de résiliation.
- Émettre un avenant dans les 10 jours suivant la réception du demande de substitution d’assurance.
Cette visibilité accrue permet un marché plus compétitif dans le domaine de l’assurance, conduisant finalement à des tarifs plus bas et des services améliorés pour les emprunteurs.
Obligation | Détails |
---|---|
Explication de refus | Les banques doivent fournir une justification claire en cas de refus de l’assurance emprunteur. |
Information annuelle | Les assurés sont informés sur leurs droits et options par leur assureur chaque année. |
Delai de substitution | 10 jours pour traiter une demande de changement ou de substitution d’assurance. |

Des Coûts d’Assurance souvent Élevés
Malgré les efforts pour simplifier l’accès à l’assurance emprunteur, il existe encore des disparités inquiétantes en matière de coûts. En moyenne, les cotisations d’assurance peuvent représenter jusqu’à 30% du coût total d’un crédit immobilier.
Les emprunteurs doivent donc se montrer vigilants et comparer les différentes offres sur le marché. Parfois, les contrats offerts par les banques, comme ceux d’AXA, Allianz, ou Groupama, peuvent sembler attractifs à première vue, mais présentent souvent des frais cachés et des limites qui peuvent se retourner contre l’emprunteur.
Importance de la Comparaison
Pour aider les individus à naviguer dans cette mer de choix, voici quelques conseils :
- Comparer les offres de plusieurs assureurs (CNP Assurances, MAAF, Generali) pour parvenir à une solution adaptée.
- Prendre en compte les caractéristiques du contrat, comme la couverture des risques spécifiques et les extensions de garantie.
- Ne pas hésiter à consulter les avis clients pour se faire une idée de la satisfaction générale.
Il est essentiel de se rappeler que chaque emprunteur a des besoins uniques, et le choix de l’assurance doit donc être en adéquation avec sa situation professionnelle, familiale et patrimoniale.
Les Alternatives à l’Assurance de Groupe
Les contrats d’assurance proposés par les banques sont souvent des contrats de groupe. Bien que ces options soient pratiques, elles ne tiennent pas compte des particularités individuelles des emprunteurs. Ainsi, la loi Lemoine encourage les emprunteurs à explorer des solutions d’assurance individuelle.
Les avantages d’une assurance individuelle sont nombreux :
- Personnalisation des contrats en fonction des besoins spécifiques de l’emprunteur.
- Tarification plus équitable, basée sur le profil de risque réel de l’assuré, plutôt que sur une mutualisation générale des risques.
- Possibilité d’ajuster les garanties en fonction de l’évolution de la situation personnelle ou professionnelle.
Type d’Assurance | Avantages | Inconvénients |
---|---|---|
Assurance de Groupe | Facilité d’accès, procédures simplifiées | Coûts élevés, manque de personnalisation |
Assurance Individuelle | Personnalisation, tarifs adaptés | Peut nécessiter des démarches plus complexes |
FAQ sur la Loi Lemoine et l’Assurance Emprunteur
Q1 : Quels types de prêts sont concernés par la loi Lemoine ?
R1 : La loi Lemoine s’applique aux prêts immobiliers à usage d’habitation ou mixte, ainsi que ceux destinés à l’achat de terrains pour construction. Les prêts professionnels ne sont pas concernés.
Q2 : Quelles sont les conditions pour être exempté du questionnaire de santé ?
R2 : Le montant assuré doit être inférieur ou égal à 200 000 €, et l’échéance du prêt doit se situer en dessous de 60 ans de l’emprunteur.
Q3 : Quels sont les avantages de changer d’assurance emprunteur ?
R3 : Changer d’assurance peut permettre de bénéficier de coûts d’assurance moins élevés et d’une couverture plus adaptée aux besoins spécifiques de l’emprunteur.
Q4 : Quels conseils donneriez-vous pour sélectionner une assurance emprunteur ?
R4 : Il est recommandé de comparer les offres de plusieurs assureurs, de lire les avis des clients et d’examiner attentivement les détails des garanties.
Q5 : Qu’est-ce que le droit à l’oubli ?
R5 : Le droit à l’oubli permet aux emprunteurs ayant eu des maladies graves de ne pas les déclarer après un certain délai, favorisant ainsi l’égalité d’accès à l’assurance.